(Christian CARIOU, juin 2018)
Bonjour Sophie,
Nous te t’enverrons pas nos deux cartes de route pour homologation, pour cause de Castellet et de … gendarmes!!
Ci-dessous CR brut sur notre randonnée fort appréciée dans son tracé. Bravo à toi.
Nous avons bien pris le départ jeudi 21 juin devant la statue au port de Toulon après un solide breakfast à Ibis.
Grosse circulation en vis à vis jusqu’aux confins de la Farlède.
Nous avons suivi ton concept photos pour les contrôles de Sollliès et au monument commémoratif de Siou Blanc.
Ensuite pause déjeuner à Pignans avant d’attaquer sous une chaleur étouffante la montée à ND des Anges.
Belle balade dans la forêt pour descendre les Maures; on avait même la chance d’une largeur de bitume de plus en plus neuf jusqu’à ce qu’il colle aux pneus pour cause de travail en direct.
La suite était connue de nous pour cause de 200 à La Garde début avril mais j’adore cette route hormis les 5 bornes montant à La Garde Freinet perturbantes par l’intense circulation bruyante.
Le passage en route forestière fut ensuite un régal même si le revêtement comme tu prévenais n’est pas au top mais un bon tronçon est parfaitement bitumé aussi.
Vers Roquebrune on sentait l’ambiance Fête de la musique et j’étais un peu fatigué en approche de Bagnols en Forêt.
Descente de “coureur” jusqu’à Fréjus où nous étions convenus de pauser à Ibis ; surprise une très grande chambre à 4 lits pour 5 p nous attendait avec accès facile aux vélos par deux ascenseurs successifs. Douche rapide puis passage en ville à pied (2 bons km) pour dégoter quelque nourriture. Une épicerie italienne profitant de l’aubaine de la fête de la musique a aussi fait notre affaire et de bons groupes mettaient l’ambiance.
Coucher tardif vers 0h30 ; étape de 217 km 12h17/vélo 17,6 km moyenne ; 3435 m de dénivelé.
Vendredi 22 juin : départ à 6h30 et café rapide à Saint Raphaël ; nous rejoignons l’itinéraire avant La Tour de Mare et profitons d’un commerce pour déjeuner quelque peu mais rapidement. Et voilà la route forestière et la quiétude de la montée au mont Vinaigre que nous apprécions malgré quelques pourcentages.
La descente sur Mandelieu est un régal à cette heure mais heureusement fuyons-nous les chauffeurs excités et l’activité de ce centre bouillonnant.
Ce passage du massif du Tanneron nous laisse des traces à cause de la chaleur assez suffocante. Petite pause au village pour se désaltérer mais trop tôt pour déjeuner.
Il sera pris sur la place du village de Montauroux en terrasse en impression de vacances avec les touristes étrangers et des travailleurs locaux.
Bien nous en pris de faire la pause car la chaleur est difficile à supporter en montée; dure cette arrivée à Mons à 14h15.
Le col de Saint Arnould nous paraît plus aisé et ainsi nous progressons jusqu’à Bargemon où un contrôle des niveaux s’impose.
Le beau village de Tourtour est atteint vers 18h30 et là nous progressons de manière habituelle sans effort violent pendant 40 km.
Il faut bien se hisser au sommet du village de Saint Julien mais quel bel endroit au crépuscule naissant.
Descente rapide sur Ginasservis bien connu aussi lors des brevets de Claudy Gauthier. La nuit nous happe petit à petit dans les chênaies ; la route serpente et nous atteignons vers 22h30 Saint Paul lez Durance.
J’étais trop sûr de moi pour trouver l’hôtel de mémoire : patatras j’emmène mon compère en sens inverse jusqu’à la bifurcation de Jouques qui enfin m’interpelle.
Retour arrière de 4 km au moins ; contrôle GPS et enfin nous voici à Residartel Cadarache où un studio nous attend avec quelques denrées pour se sustenter et en soirée et au ptit déj.
Coucher à nouveau vers 0h15; étape de 226 km, 16,8 km moyenne depuis Toulon, 7305 dénivelé cumulé (3870 m ce jour)
L’affaire semble bien engagée : nous sommes réveillés dès 4h15 et le départ réel se fait à 5h00 après avoir absorbé jus de fruit, muesli et yaourt
Le passage au mémorial des résistants est facile; les cols du Grand Sambuc et des Portes sont un peu plus exigeants mais notre forme et notre cadence sont à l’unisson.
Le petit déj est pris à Pourrières avec un vieux cyclo qui vient aux nouvelles.
Les alentours de la montagne Sainte Victoire sont assez sérieux jusqu’au col suivant et le soleil cuit.
Nous trouvons beaucoup de cyclistes dans les deux sens du Pas de la Couelle ; certains discutent avec nous et sont heureux de voir des “vrais cyclos” (sic)!!
A Saint Zacharie le trafic est assez infernal : nous faisons des petites courses et attaquons la belle montée vers Plan d’Aups. Midi : oups, un restaurant ouvert; la dame assure nous servir sur-le-champ. De fait ce sera tambour battant en terrasse (ça nous convient et en plus c’est bon). Alors que nous terminons à peine, les premières grosses gouttent annoncent un sérieux orage qui s’abat immédiatement sur la Sainte Baume. Nous devons attendre une demi-heure car c’est vraiment violent.
Le passage de l’Espigoulier se réalise au sec et la descente est moins dangereuse qu’imaginé. A Gémenos, mon ami Eddie a une crevaison puis au carrefour de l’axe principal DN8 nos ennuis commencent.
Trois gendarmes en voiture nous arrêtent et nous disent que cette route est interdite temporairement aux bicyclettes par arrêté préfectoral pour cause de championnat de F1 automobile. En fait ils nous laissent continuer en soufflant ” vous ne nous avez pas vus” quand je leur explique ce qu’on fait.
Malheureusement au col de l’Ange, où nous sommes à nouveau arrêtés, il nous est expliqué qu’il faut descendre sur la Ciotat ou repasser par la Sainte Baume; ça me fatigue d’autant que le gendarme mobile “se la pète”.
Au carrefour du Grand Caunet, c’est le coup de massue : un autre groupe de gendarmes nous empêche d’aller à gauche et nous sort l’argumentaire préfectoral. Là nous avons déjà perdu 3/4h. Il reste 55 km et un peu plus de 5h. J’envisage alors d’aller différemment au Beausset mais finalement en bord de côte, nous sommes saisis simultanément du même sentiment.
Ce n’est plus la même randonnée ; cette impossibilité de rallier le Castellet nous démobilise soudainement.
Il n’y a pas d’accident, pas de blessé mais une cassure face à cette incompréhension et l’application stricte d’une réglementation. Car de nombreux “véhicules autorisés” passent bien ce dernier contrôle.
Nous faisons les 35 km de côte avec de nombreuses côtes sur la D559 pour rallier le véhicule garé à l’hôtel d’Ollioules. Une glace est savourée à Sanary/Mer.
Il nous manque 3 photos contrôle dont les deux fameux monts surplombant Toulon.
Moralité : 607 km pour 600 prévus et 9952 m de dénivelé / 10500 du programme. Nous devions la faire et nous pouvions la faire pour 19h/19h15.
Nous avons déjà décidé que nous ferons la SR de Haute Provence avec la montagne de Lure et le fameux Ventoux.
Note de l’organisatrice : ne pas prévoir de terminer cette SR un jour de course F1 sur le circuit Paul Ricard, dit circuit du Castellet (qui n’est pas situé au Castellet, mais sur la DN8 entre Cuges-les-Pins et Le Beausset).